Grézieu-La-Varenne, une petite ville de l’est de la France, est entrée de manière inattendue dans un débat environnemental international. Une enquête pénale « écocide », la première du genre dans l’UE, est en cours après la découverte d’une contamination dangereuse dans des maisons d’une ancienne laverie industrielle.
« Écocide » décrit des actes illégaux ou imprudents commis en sachant qu’il existe une possibilité importante de dommages environnementaux graves et étendus ou à long terme résultant de ces actes.
En 2021, la France est devenue le premier pays de l’UE à criminaliser ces actes après des années de campagne menée par des militants. Cette nouvelle loi est maintenant mise à l’épreuve.
Audrey Marcodini a emménagé il y a trois ans dans la maison de ses rêves, une maison de style industriel au pied des montagnes lyonnaises. Elle et sa fille adolescente ont passé près de deux années heureuses ici jusqu’à ce qu’une découverte inattendue bouleverse leur vie.
En 2019, du trichloréthylène, un solvant industriel souvent utilisé par les pressings, a été détecté à Grézieu-La-Varenne. Bien que ce produit chimique soit largement disponible, il s’agit d’un cancérogène connu et une forte exposition peut être mortelle. La substance a été découverte après qu’un des voisins d’Audrey ait trouvé un liquide visqueux et nauséabond dans son jardin.
Lorsque les recherches se sont étendues au domicile d’Audrey, qui se trouve sur le site d’une ancienne blanchisserie industrielle, des tests ont montré que la concentration en trichloroéthylène était supérieure à 800 fois la limite légale.
Audrey Marcodini et sa fille ont dû soudainement quitter leur domicile à partir de maintenant, d’éventuels dommages à long terme pour la santé ne sont pas à exclure :
« On ne peut pas faire faire de tests de santé spécifiques car le trichloroéthylène ne reste pas dans l’organisme. La seule chose qu’on peut et qu’on doit faire, c’est rester vigilante », explique Audrey Marcodini.
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Les plaintes s’accumulent
Outre l’affaire pénale pour « écocide », six poursuites civiles ont été intentées par des riverains. Un seul verdict a été rendu jusqu’à présent, déclarant coupables deux avocats et une société immobilière. Les condamnés doivent donc payer un million d’euros car ils n’ont pas divulgué les détails de la contamination.
Audrey Marcodini dit : « C’est important pour moi que […] on demande aux gens qui ont sciemment pollué notre planète et qui s’en sont tirés jusqu’à présent de payer. »
Les militants disent que la loi nationale française est un pas dans la bonne direction, mais ils demandent également à la Cour pénale internationale de reconnaître « l’écocide ».
Cela signifie que les crimes de destruction grave de l’environnement seraient assimilés à des crimes de guerre et à un génocide.
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